Les bonnes pratiques pour sécuriser votre activité de contractant général

par Melvin

Quand on pilote un chantier de A à Z, on ne laisse pas le hasard s’inviter dans la partie. Si vous êtes contractant général, vous avez déjà une multitude de casquettes sur la tête. Encore faut-il que votre entreprise soit juridiquement et techniquement blindée, surtout lorsque les responsabilités s’empilent comme les étages d’un immeuble en construction. Autant mettre en place les bons réflexes dès aujourd’hui !

Souscrivez une assurance décennale pour contractant général

La couverture d’une assurance décennale pour contractant général ne relève pas d’un simple détail administratif. Elle engage votre responsabilité sur une durée de dix ans, et ce, dès la réception des travaux. Si une malfaçon compromet la solidité de l’ouvrage ou le rend inutilisable, c’est vers vous que l’on se tournera. D’où l’intérêt de savoir précisément ce que cette garantie couvre… et ce qu’elle exclut.

Commencez par identifier les types de travaux concernés. Fondations, toiture, planchers, murs porteurs : tout ce qui touche à la structure doit être listé sans ambiguïté. Ensuite, assurez-vous que le contrat reflète fidèlement l’étendue réelle de vos missions. En tant que contractant général, vous supervisez l’ensemble du chantier, depuis la conception jusqu’à la remise des clés. Une responsabilité large implique une couverture à la hauteur.

Autre point à ne pas négliger : la traçabilité de cette assurance. Dans chaque dossier client, chaque réponse à un appel d’offres, vous devez pouvoir fournir une attestation valide. Pas seulement pour rassurer, mais pour être en règle. Car en cas de contrôle ou de contentieux, l’absence de justificatif pourrait vous coûter bien plus qu’une prime annuelle.

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Entretenez de bonnes relations avec les sous-traitants et les prestataires

Derrière un projet livré dans les temps, il y a toute une chaîne d’intervenants. Pour éviter que cette chaîne ne se transforme en sac de nœuds juridiques, commencez par formaliser les rôles de chacun dans les contrats. Chaque intervenant doit savoir jusqu’où va son périmètre et quand il passe la main. Rien ne doit être laissé à l’interprétation.

Cela implique aussi d’intégrer les responsabilités au sein de la chaîne contractuelle. Un électricien sous-traitant qui installe mal un tableau ? Le client ne s’adressera pas à lui, mais à vous. À vous donc de bien encadrer ses missions, de vérifier ses compétences et de prévoir des recours clairs en cas de litige.

Et surtout, ne vous contentez pas de suppositions sur les assurances de vos partenaires. Contrôlez leurs attestations d’assurance avant tout démarrage. Un simple défaut d’assurance chez un sous-traitant peut se transformer en cauchemar juridique pour le contractant.

Mettez en place une gestion rigoureuse des documents et des délais

Sur un chantier, le moindre retard ou oubli administratif peut avoir des répercussions lourdes. Anticiper vos obligations, cela passe par des déclarations préalables bien en amont, une veille sur les appels d’offres, et des vérifications techniques à chaque étape.

Organisez vos dossiers de chantier avec méthode. Plan de prévention, fiches techniques, rapports d’avancement… Plus les documents sont structurés, moins vous laissez de place à l’incertitude. Cela limite les contentieux et renforce votre crédibilité auprès des clients comme des partenaires publics.

Enfin, adoptez une politique d’archivage efficace. Il ne s’agit pas seulement de stocker des fichiers, mais de garantir qu’ils soient exploitables rapidement. En cas de contrôle, de litige ou de réclamation, la preuve de conformité doit pouvoir être produite sans délai.

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